Sortie du dimanche, 1h de balade, 11 espèces découvertes.

Avec la belle journée d’aujourd’hui et la présence, pour les vacances, de Lucas mon neveu de 13 ans qui se lance dans la photographie animalière, nous avons fait cette après midi une petite balade d’une heure au-dessus de la maison. D’abord en longeant un chemin, puis en remontant le long de la lisière d’un bois. Dans les champs, la neige laisse place petit à petit à l’herbe qui n’attendait que cela pour verdir.

A peine sortis de la maison, 2 buses variables s’adonnent à un spectaculaire balai aérien. Montée en flèche et piqué vertigineux ailes repliées, sont au menu du spectacle. Nous sommes au début de la parade nuptiale où il est toujours bon de montrer à sa partenaire de quoi on est capable pour être sûr de la séduire…

De loin, nous apercevons un renard roux en train de chasser dans la neige. Observations fréquentes à cette période de l’année. En effet, les femelles mettent bas actuellement et ne sortent pas du terrier les 15 premiers jours. Le mâle doit donc nourrir également la femelle, l’obligeant à faire des heures supp en pleine journée.

Le long de la lisière du bois, les traces d’animaux sont nombreuses. Les bauges de sanglier ponctuent de marron la lisière vert tendre . La moquette de chevreuil (ses crottes) laisse place plus loin aux fumées du cerf (ses crottes aussi). A l’aplomb d’un grand frêne, nous observons des pelotes de rejection de chouette hulotte laissant apparaitre une mâchoire de rongeur.

Ces zones, à la frontière entre deux milieux, sont toujours riches de biodiversité. On y observe à la fois les espèces des 2 milieux, et parfois même des espèces spécifiques. Ici, il s’agit surtout, pour les grands herbivores comme pour la hulotte, de se nourrir dans les champs, tout en restant à proximité d’une zone refuge.

Une ouverture dans la lisière de la forêt nous donne envie de pénétrer à l’intérieur. Au pied d’un grand conifère, nous observons un grand nombre de rameaux d’épicéa bien verts qui jonchent le sol. C’est le travail de l’écureuil qui mange les bourgeons mâles à la base de ces rameaux et finit par sectionner le petit peigne vert qui tombe au sol.

A quelques mètres de là, la présence de l’écureuil nous sera confirmé par la découverte de noisettes fendues en 2 sur les souches alentours. C’est de ce promontoire que l’écureuil opère pour ouvrir sa noisette. De là, il peut ainsi voir arriver d’éventuels prédateurs. Il va d’abord ronger le sommet de la noisette, côté pointu jusqu’à ce qu’un trou apparaisse. Là, il va insérer ses incisives dans cette fente et exercer une pression sur la noisette jusqu’à ce qu’elle se fende en 2. Pas mécontent d’être équipé d’un véritable pied de biche qu’il sait parfaitement utiliser, l’écureuil va ensuite se régaler avec le contenu de la noisette.

De retour sur le chemin bordé de part et d’autre de pâturages, nous observons deux grives qui s’envolent devant nous, sans doute la grive litorne, reconnaissable au contraste gris de la tête.

Nous observons également une fourmilière en bordure de chemin où les ouvrières sont au travail. Le dôme normalement régulier présente ici un trou béant, travail du pivert qui est venu se délecter des habitants nombreux de la fourmilière. 

Enfin, nous observons de loin un oiseau planer tranquillement. Aux jumelles, nous distinguons 2 zones claires à l’extrémité des ailes et une tâche blanche sous la queue. Le reste est uniformément marron foncé. Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un aigle royal immature. La taille de l’oiseau sur fond de ciel n’est pas toujours évidente à estimer, mais lorsqu’une buse variable croise son chemin, la confirmation est bien là. Nous venons d’observer l’aigle royal !

Pas de photo perso ou de photo d’illustration aujourd’hui, mais uniquement celles du photographe en herbe…