Saison des amours chez la salamandre tachetée

La salamandre est un amphibien de 15 à 20 cm de longueur aux couleurs noir et jaune luisantes. Elle semble toujours propre malgré ses déplacements dans une litière du sol abondante qu’elle affectionne pour se cacher et se nourrir.

Un costard en guise d’avertissement

Espèce toxique, ne pas toucher

Ce « visuel » annonce la couleur : « espèce toxique, ne pas toucher ». Capable de sécréter une substance amère potentiellement dangereuse pour le hérisson ou le blaireau, la salamandre a peu de prédateurs dans le milieu naturel.

L’homme ne risque rien. Il est juste conseillé de se laver les mains après une éventuelle manipulation, pour éviter les contacts aux niveaux des yeux et de la bouche.

Motif personnalisé permettant de distinguer chaque individu

Le motif de chaque salamandre est unique. Ainsi, à chacune de mes 4 observations de salamandres au jardin, j’ai pu déterminer qu’il s’agissait à chaque fois d’un nouvel individu.

La salamandre aime les temps doux et humide (vive la bretagne!).

La salamandre sort par temps doux et humide, et apprécie donc le bitume réchauffé par le soleil. Ses déplacements fréquents sur un territoire morcelé par les routes, fait trop souvent d’elle une victime des automobiles.

Ces images datent d’il y a 15 jours, il faisait doux, et une pluie fine tombait depuis le milieu de l’après-midi. A l’automne, c’est la période de reproduction, ce qui permet d’observer plus facilement les salamandres, en particulier les mâles à la recherche d’une compagne. La plus petite est sans doute une jeune de l’année.

L’automne, la saison de reproduction

Lorsque le mâle a repéré une femelle, à l’odeur, il se glisse dessous et bloque ses pattes avant. Après une sorte de danse quasi imperceptible, il dépose au sol un spermatophore, sorte de sac contenant les spermatozoïdes, et incite la femelle à le récupérer, ce qu’elle fait généralement.

Les spermatozoïdes sont ainsi stockés dans une spermathèque située dans le cloaque de la femelle, jusqu’à ce que cette dernière en ait besoin pour féconder ses ovules. Au printemps, elle donne naissance à des larves aquatiques dans de petits points d’eau, sans passer par le stade d’œuf.

Le nombre de petits par femelle n’a strictement rien à voir avec les quantités faramineuses d’œufs de grenouilles ou de crapauds. Dame nature a misé sur la longévité de la bête pour la survie de l’espèce. Une salamandre peut vivre entre 20 et 25 ans, mais c’était sans compter sur la présence de l’homme…