L’oiseau papillon à deux pas de chez vous…

Le tichodrome échelette est un oiseau discret qui niche dans les falaises pas toujours facile d’accès.  Sa taille de moineau et son plumage gris roche (je n’ai pas dit gris moche…) lorsqu’il est posé n’aide pas non plus l’observateur.

Ne passez pas votre chemin, 2 bonnes surprises vous attendent :

  1.  Son vol nerveux lorsqu’il chasse, voletant de crevasses en fissures à la recherche de bestioles, laisse apparaitre des ailes rouges flamboyantes ponctuées de blanc. Comme le papillon, au vol saccadé et aux ailes très colorées en vol mais souvent dissimulées au repos, le tichodrome échelette est parfois appelé l’oiseau papillon. Son bec, long, fin et courbe, ressemblant à la trompe de l’insecte butineur, permet de parfaire la comparaison. Il est surtout un outil redoutable pour glaner çà et là, dans la moindre fissure, insectes et araignées, à se mettre dans le gosier.
  2. L’hiver, le tichodrome adopte une falaise naturelle ou artificielle en basse altitude pour fuir les conditions hivernales trop rudes. C’est ainsi que tout naturellement, on l’observe à proximité des églises, édifices similaires à son biotope d’origine : milieu minéral, parois verticales, coins et recoins, fissures et crevasses… tout y est.

Il ne vous reste donc plus qu’à vous munir de vos jumelles pour la « balade du dimanche » et aller vous promener tranquillement autour de l’église du village pour observer ce magnifique oiseau. Faites vite ! Au retour des beaux jours, il rejoindra ses falaises, là-haut, dans la montagne.

D’autres oiseaux ont abandonné définitivement les milieux rupestres pour se rapprocher des conditions plus clémentes à proximité de l’homme, même si cela n’est pas sans danger : hirondelles de fenêtres, hirondelles rustiques, rouge queue noir, martinet noir pour ne citer que les plus connus.

Merci à Pierre Tardivel pour les photos et à Caro d’Orléans pour la vidéo